mardi 29 mai 2007

Je dépose un avis sur "El Ejido, la loi du profit"

Donnez votre avis sur ce documentaire clicker ici

Diffusion d'El Ejido, la loi du profit

ARTE diffuse, jeudi 24 mai 2007 à 22 heures 45, le documentaire réalisé par Jawal Rhalib, "El Ejido, la loi du profit".

El Ejido, ses 17 000 hectares de serres, son golf 17 trous. Derrière ce miracle économique se cache l'exploitation des ouvriers immigrés dans le sud de l'Espagne, un esclavage moderne qui garnit en crudités les assiettes de l'Europe.

Avec son golf 17 trous et sa forte concentration de banques, la capitale de l'agriculture intensive sous plastique de la province d'Almeria affiche sa réussite au sein d'une Andalousie moins prospère.

La culture des fruits et légumes, exportés dans toute l'Europe, fait vivre toute la ville d'El Ejido.

Ce "miracle économique" repose sur une main-d'oeuvre africaine inépuisable et bon marché, à laquelle les exploitants peuvent sans difficulté dicter leurs conditions.

L'Europe du plastique
"Je te présente ma villa", ironise Moussaid, en ouvrant les portes de l'abri de fortune en toile plastique et en carton qui lui sert d'habitation.

Vivant dans une chabola, un taudis sans eau ni électricité, ce jeune Marocain, licencié en droit, fait partie des milliers d'ouvriers immigrés qui travaillent pour environ 2 � de l'heure, par plus de 45 °C, souvent sans contrat ni titre de séjour, dans les 17 000 hectares de serres d'El Ejido.

Le film démonte le mécanisme de cette agriculture inhumaine, en donnant la parole à tous ses acteurs : les exploitants, qui se retranchent derrière leurs propos racistes, tout en avouant parfois avoir vécu le même rejet autrefois en France ; un patron de coopérative qui assure, les yeux dans la caméra, que ses sous-traitants respectent la légalité ; la seule Marocaine propriétaire de serres, qui coupera court à l'entretien quand l'interviewer abordera la question des sans-papiers.

Le film s'attache à montrer la vie des ouvriers et à faire entendre leur point de vue, ce qui permet de comprendre pourquoi certains restent à El Ejido, alors qu'ils vivaient mieux chez eux.

Par son fonctionnement plus démocratique que leur pays d'origine, cette "Europe du plastique" qui les traite bien mal continue d'incarner pour eux l'endroit où ils peuvent "espérer atteindre leurs objectifs".

(Source : arte.fr)